La Lavande
La plante
La lavande est un arbuste de la famille des Lamiacée qui comprend également le basilic, le thym, le romarin...
D’une hauteur variant entre 30cm et 1 m, la lavande se plait dans les sol drainés (qui évacuent l’eau pour éviter toute stagnation), et les sols calcaires. Elle nécessite un fort ensoleillement c’est pourquoi on la trouve principalement dans le sud de la France. Sa période de floraison s’étend de juin à août.
L’histoire
Appréciée dès l’antiquité par les romains qui la classent parmi les plantes précieuses, elle est surtout utilisée pour parfumer les vêtements et les bains. Son utilisation se répand rapidement dans tout le pourtour méditerranéen.
Au moyen âge, on continue d’utiliser la lavande pour ses vertus thérapeutiques. C’est à ce moment là que le nom lavande apparait, il vient du latin « lavare » qui signifie laver. Elle est considérée comme un moyen efficace pour lutter contre les maladies. Au XIIIe siècle, après les grandes épidémies de peste, les académies de Montpellier et de Marseille (France) étudient les capacités curatives de l’huile essentielle de lavande. Au XVIe siècle, avant l’apparition de la chimie, les hôpitaux de France utilisaient déjà la lavande en pulvérisation atmosphérique pour de lutter contre la propagation des maladies.
Au XVIIIe siècle, avec l’avènement de Grasse en tant que centre de production de parfums, la lavande connait un véritable essor. Sa capacité à pousser sur des terres pauvres, impropres à d’autres cultures, apporte à la région de nouvelles perspectives économiques. De nouveaux moyens de subsistance s’offrent aux paysans locaux qui approvisionneront désormais les industries en plein développement et dont la demande ne cesse de croître d’années en années.
Le développement de la parfumerie industrielle fera de la lavande « l’or bleu » du sud de la France. La première moitié du XXème voit apparaître des champs de lavande dans toute la Provence. Des corporations s’organisent et achètent leurs propres alambics pour produire l’huile essentielle de lavande directement sur place. L’huile se conserve si bien que les producteurs peuvent attendre le bon moment pour la vendre au meilleur prix. Les années 1920, 1930 marque l’âge d’or de la lavande.
À partir de 1952 les champs de lavande laissent place peu à peu aux champs de lavandin, un hybride issu du croisement de plusieurs lavandes. Son rendement est plus quantitatif mais comparé à la fragrance très délicate de “lavande fine”, son huile essentielle est plus camphrée et plus âcre.
L’arrivé sur le marché de produits de synthèses qui recrées l’odeur de la lavande, aggrave encore le déclin de la lavande.
Aujourd’hui, les secteurs qui continuent à faire vivre le marché de l’huile essentielle de lavande sont l’aromathérapie et de la parfumerie de luxe.
En parfumerie :
À l’origine, la distillation de l’huile essentielle de lavande se fait à « feu nu ». La lavande est directement plongée dans de l’eau bouillante et la vapeur dégagée circule ensuite dans un serpentin qui produit goutte par goutte l’huile essentielle de lavande.
Ce n’est qu’au début du XXe siècle que la distillation à la vapeur fait son apparition. Elle s’impose rapidement grâce à un rendement plus élevé et à la qualité de l’huile récoltée. Une méthode très rapide : après une phase de séchage qui dure un jour ou deux afin d’éliminer l’eau présente dans la plante, la lavande est placée dans un alambic. La durée de l’opération pour obtenir l’huile essentielle est inférieure à une heure.
La méthode d’extraction dite du « vert broyé », se développe dès 1990. Elle ne requiert aucun pré-séchage, les tiges et les fleurs sont broyées grâce à une ensileuse. De la matière broyée on obtient une essence plus humide du fait de l’absence de séchage. Le rendement de cette méthode est plus élevé qu’avec la technique de distillation à la vapeur, mais le produit obtenu est de moindre qualité.
En parfumerie, la lavande est très présente dans les parfums masculins. Utilisée comme note de tête ou mélangée avec d’autres matières comme la coumarine, la bergamote, pour composer l’accord « fougère ». On la retrouve également dans les accords « chypre aromatique » avec le genièvre, la coriandre et le thym.
L’histoire en parfum
Laisser un commentaire
Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.